What the Bible says about light and seed

The True Light "In him, (the Lord Jesus) was life, and that life was the light of men. The light shines in the darkness, but the darkness has not understood it. The true light that gives light to every man was coming into the world,…the world didn’t recognize him." John 1:4,9.

The Good Seed and the Weeds “The kingdom of heaven is like a man who sowed good seeds in his field. But while everyone was sleeping, his enemy came and sowed weeds among the wheat and went away. Matthew 13:24,25.

Saturday, June 16, 2012

Des signes dans le ciel... Et la mer.

Des signes dans le ciel... Et la mer.
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« Fluctuat nec mergitur » est une locution latine signifiant « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas » Le moins que l’on puisse dire en ce moment, c’est que la tempête sur le front monétaire fait rage, mais force est de constater que contrairement aux annonces répétées sur la fin de l’euro, la monnaie n’a pas coulé. Et cela malgré les attaques répétées de l’autre malade de la dette, les Etats-Unis. Je ne cite même plus les agences de notations US, tant leurs analyses et notations sont ridicules. Dégradant à tour de bras banques et Etats européens, avec en prime un Obama donnant des leçons d'économie aux Européens en prenant pour exemple les États-Unis. Un pays submergé par la dette, qui ne s'est pas encore attaqué à son déficit et n'est pas prêt de le faire à cause des élections à venir, qui a perdu 7 millions d'emplois depuis la crise, qui arrive à peine à 2% de croissance avec 10% de déficit et ce malgré des plans de relance ruineux. La probabilité de lancement d’un QE 3 augmente de jour en jour. QE est l’abréviation de « Quantitative Easing » qui est l’équivalent de la création de monnaie par la Federal Reserve, on fait tourner la planche à billet à la place des usines…
 
Concernant la guerre des monnaies, le dollar vient de perdre une nouvelle bataille qui va l’affaiblir un peu plus. La Chine et le Japon ont annoncé mardi qu'ils allaient échanger directement leur monnaie à partir de vendredi, ce qui leur permettra de se passer du dollar pour dynamiser leur commerce bilatéral. Jusqu'à présent, le yuan et le yen s'échangeaient via le dollar qui sert de pivot dans la détermination du taux de change. Ce système, peu pratique, fait que 60% des transactions bilatérales sont actuellement effectuées en dollar. "En évitant de passer par une tierce devise, nous allons rendre plus aisé l'usage des deux monnaies, limiter les risques de perte pour les banques, réduire le coût des transactions et stimuler le marché de Tokyo", a expliqué mardi le ministre nippon des Finances, Jun Azumi. Quand la Chine et le Japon disent de concert, qu’utiliser le dollar c’est risquer des pertes, c’est que la monnaie US comme monnaie d’échange internationale c’est clairement terminé.

Le jugement vient du ciel
J’ai souvent dit qu’un des signes annonciateur du jugement en cours, se retrouve facilement dans l’état financier des compagnies aériennes. Car c’est du ciel que vient le jugement et la chose se confirme. Les bénéfices des compagnies aériennes sont en chute libre continue depuis la crise et cette année, seul 2,4 milliards d'euros ont été fait par l’ensemble du secteur, a annoncé l'Association internationale des transports aériens (Iata), un résultat en baisse de 62%. L'Iata, qui regroupe toutes les compagnies aériennes, a en revanche presque doublé son estimation des pertes attendues pour les compagnies européennes, à 1,1 milliard de dollars contre 600 millions de dollars initialement.
Cette deuxième année de déclin, après des bénéfices de 7,9 milliards l'an dernier et de 15,8 milliards de dollars en 2010, est largement imputable à la crise des dettes souveraines en Europe et aux prix élevés du pétrole, a expliqué le patron de l'Iata, Tony Tyler, à l'ouverture de l'assemblée générale annuelle de deux jours à Pékin de l'association. « La profitabilité mondiale est anémique », a dit M. Tyler, évoquant « une nouvelle année difficile » devant quelque 650 délégués des 242 compagnies membres de l'IATA, des représentants des constructeurs d'avions, des motoristes, ainsi que des sociétés de service du secteur. Ces bénéfices, sur un chiffre d'affaires total estimé à 631 milliards de dollars, « correspondent à une marge de seulement 0,5% », a dit M. Tyler, après 1,3% l'an dernier et 2,9% en 2010.
D’une certaine manière, c’est la vieille Europe et ses rentiers surdimensionnés économiquement, qui part en vrille et se crashe en flamme. Toute une génération qui a vécu à crédit, accumulant déficit et endettement se retrouve face à une réalité qu’elle a feint d’ignorer. On en était arrivé à avoir une génération d’inactif qui avait un revenu supérieur aux actifs pour vivre une vie d’hédoniste. La réalité économique a donc rattrapé le rêve d’une société de rentiers vivant pour l’amusement et les voyages, dépensant sans compter un argent qu’ils n’ont jamais réellement eu, une sorte de subprime générationnel. C’est dans les pays du sud européen que violemment la situation des retraités se rééquilibre à cause des mesures d’économies exigées par l’UE. Mais ceux du nord ne vont pas tarder à suivre.
Le cas de la France est symptomatique. La caisse de retraite est en déficit et 500 000 nouveaux pensionnés alimentant le tonneau de Danaïdes en plus chaque année. Le nouveau gouvernement jugeant que cela n’était pas assez, à donc permis à un nombre plus élevé de retraités d’accélérer la faillite du système en abaissant l’âge de la retraite. Dans un pays en récession où les jeunes gagnent moins que leurs ainés avec des jobs précaires, la suite de l’histoire est déjà écrite. Ajoutez à toutes ces folies, l’accumulation d’aides sous forme fiscale pour favoriser toujours la même classe d’âge.
Comme avec le dispositif Scellier qui permet à un retraité de s’enrichir, tout en ne payant plus d’impôts, grâce à l’exploitation abusive d’un jeune qu’il étrangle avec des loyers abusifs. Le résultat étant que presque plus aucun jeune ne peut plus avoir accès à la propriété et le marché des primo accédant tend à disparaitre. Toute l’activité économique va donc ralentir, car les jeunes ne peuvent tout simplement vivre à cause de l’hyper égoïsme d’une génération perverse de rentiers dégénérés et égoïstes. La récession devenant inévitable, le prix de l’immobilier va s’effondrer avec celui de la Bourse, car l’activité économique va plonger en suivant la détresse des jeunes. Ruinant du même coup les rentiers qui s’accrochèrent comme des forcenés à leurs privilèges obscènes et hédonistes.
In varietate concordia

Mais il n’y a pas que les voyages aériens qui annoncent la fin d’une société de loisir, une autre catastrophe récente souligne encore plus le trait de notre civilisation absurde et perverse. Le vendredi 13 Janvier, alors que l’agence Standard & Poor’s annonçait la dégradation de la note de neuf pays européens, le Costa Concordia faisait naufrage au large de la Toscane. Ce paquebot de croisière avait été nommé Concordia parce que ce nom « symbolisait la paix et l’harmonie entre les nations européennes ». In varietate concordia est la devise de l’Union européenne traduite en français par « Unie dans la diversité ».

Etrange coïncidence, le Costa Concordia avait servi de décor au dernier film de Jean-Luc Godard qui y mettait en scène et en images la disparition programmée de la civilisation européenne. Ces coïncidences ont été observées et analysées sur la toile par un certain nombre de journalistes et de blogueurs qui y sont allés chacun de leur interprétation. Une chose est cependant certaine, ce bateau est l’Europe, le bateau a 13 ponts qui portent chacun le nom d'un pays d'Europe. Ce sont: la Hollande 1, la Suède 2, la Belgique 3, la Grèce 4, l'Italie 5, l'Angleterre 6, l'Irlande 7, le Portugal 8, la France 9, l'Allemagne 10, l'Espagne 11, l'Autriche 12 et la Pologne 13. Et ces 13 pays représentant l’Union ont été frappés violemment, mais n’ont pas coulé ! Ainsi, le jour où l'économie française se voit dégradée, un bateau de croisière s'échoue, bascule dans la mer, provoque des scènes de panique que les témoins assimilent à celles du Titanic. Pourtant, les deux naufrages sont incomparables : le Titanic s'est fracassé contre un iceberg, a plongé dans les eaux froides de l'océan et a fait plus d'un millier de victimes, mais le Concordia resta écoué.

Le naufrage du paquebot italien a fait des victimes mais n'a pas englouti toute une population, à la différence du Titanic. Comment ne pas songer que la disparition de celui-ci, en 1912, annonçait à sa façon, entrait là aussi mystérieusement en correspondance avec un événement qui allait sacrifier des millions d'individus et détruire la vieille civilisation aristocratique dominant l'Europe depuis plusieurs siècles, la première guerre mondiale. Ces bateaux gigantesques, Costa Concordia et Titanic, nous fascinent parce qu'ils symbolisent nos sociétés, en sont des reproductions à petite échelle. Quand on y réfléchit, on repère les différences et les similitudes. Le Titanic représente un monde aristocratique de luxe et d'élégance qui domine le haut du navire, le bas étant occupé par le peuple, essentiellement des immigrants pour le Nouveau Monde (le film de Cameron le montre bien). C'est une société de classes très tranchées, séparées.

Le Costa Concordia est massivement emprunté par les classes moyennes, non plus dans une traversée de prestige ou de nécessité comme les passagers du Titanic mais de repos et de distraction, à l'image de la société des loisirs et de rentiers : ce sont des touristes, ce que n'étaient pas les pauvres ni les riches du Titanic...

Paraphrasant une formule de Patrick Viveret, on peut dire que le naufrage du Titanic annonce le passage d’une vieille civilisation aristocratique où ce qui a vraiment de la valeur n’a pas de prix à une nouvelle où ce qui n’a pas de prix n’a plus vraiment de valeur. Dans cette nouvelle société où l’argent est devenu roi et où l’économie est devenue le modèle d’interprétation dominant, les relations humaines sont médiatisées par des marchandises puis, le marketing aidant, par l’image de ces marchandises véhiculée par la publicité. D’où l’émergence d’une « société du spectacle » destinée à mettre en scène l’imaginaire hédoniste de la consommation.

Avec ses cinq restaurants, ses treize bars, ses quatre piscines, ses thermes, son bain turc, son casino, ses discothèques, son simulateur de Grand Prix, sa salle de jeu vidéo et son cinéma 4D doté de vingt et un fauteuils à effets spéciaux, le Concordia a été imaginé par ces promoteurs comme un véritable « Temple du Divertissement ». Il est le parfait symbole de cet imaginaire hédoniste mis en scène par la société du spectacle qui construit des décors de rêve comme autant de temples où l’homo oeconomicus célèbre dans des rituels consuméristes la religion de l’économie.

Une religion qui dicte ses dogmes, son imaginaire et ses comportements à un individu abstrait et unidimensionnel qui s’identifie totalement à ce rôle d’agent économique : celui de producteur et de consommateur. Le Concordia apparaît dès lors comme la quintessence de cet hédonisme marchand décrit ainsi par Raoul Vaneigem : « L’hédonisme a été l’idéologie du plaisir consommable. Le passé en réservait la primeur aux maîtres de la production. La classe laborieuse l’a annexé à ses acquis sociaux lorsque la nécessité de consommer lui en a accordé le privilège... L’hédonisme est le produit d’une économie, la jouissance est l’effet d’une création. »

Jean-Luc Godard est un visionnaire iconoclaste qui, en révolutionnant le cinéma, a modifié notre manière de voir le monde. S’il a choisi le Costa Concordia comme décor de son dernier film c’est pour la dimension emblématique que représentait ce temple du divertissement. Godard y met en scène et en image la fin d’une civilisation européenne oublieuse de son histoire et sacrifiant aux cultes hédonistes de la religion économique.

Destin funeste d’un bâtiment dont JLG circonscrivait le petit cirque d’aliénation touristique comme une vision possible de l’enfer et plus précisément d’une Europe libérale en proie à la dégénérescence. La métaphore prophétique ne s’arrête pas là : alors que le monde découvre, entre horreur et consternation, les images du géant des mers disparaissant à petits bouillons, déferlait depuis la veille sur le net la nouvelle du retrait du triple A de la France par l’agence de notation Standard and Poor’s. Une sorte de bonus tragico-prophétique au film de maître Godard. » (Télé Obs)

L’article du Monde qui décrit ces coïncidences est intitulé Quand Jean-Luc Godard filmait la fin du monde sur le Costa Concordia : « Ceux qui ont vu Film Socialisme, le dernier film de Jean-Luc Godard, présenté à Cannes en 2010 dans la sélection Un certain regard, savaient que le Costa Concordia voguait calmement vers une fin molle et meurtrière. Le paquebot échoué vendredi en Méditerranée, sur un récif de Toscane, y figurait en bonne place, en forme de "limbes décadentes où les touristes errent indolemment dans des intérieurs chics" selon les mots du Guardian. » (17/01/12) C’est ainsi que Godard fait du Concordia le signifiant d’une civilisation en voie de disparition.

Pour ce qui me concerne, le simili prophétisme de Godard dans Film Socialisme avec le Concordia en toile de fond, annonce une autre vision, bien réelle celle-là. C’est celle d’une France redevenue socialiste et rêvant à nouveau de croissance et de partage, qui voit le rentier voguant sur le nouveau Concordia socialiste français, s’avancer inexorablement vers le rocher de la fin des illusions. Car le Concordia renvoie à l’Europe et ses 13 ponts, ainsi qu’à « In varietate concordia » la devise européenne. Très rapidement la réalité européenne va rattraper l’illusion socialiste, et les exigences de Bruxelles ramèneront sur terre, après le naufrage, cette France qui s’imagine encore que le loisir peut remplacer le labeur, et la dette le travail.

Avec la crise de l’euro, le rentier européen va disparaitre, mais pas la monnaie européenne. Face aux Etats-Unis et leur modèle en déliquescence, le rentier américain coulera avec sa monnaie le dollar, dont le bateau amiral ressemble de plus en plus au Titanic. Ce qui va faire la différence sous peu entre les deux continents, entre un bateau qui a coulé et l’autre échoué, c’est le nombre de victimes. Car mieux vaut être pauvre que mort, nous assurera bientôt le dragon (Draghi) de la BCE.

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