What the Bible says about light and seed

The True Light "In him, (the Lord Jesus) was life, and that life was the light of men. The light shines in the darkness, but the darkness has not understood it. The true light that gives light to every man was coming into the world,…the world didn’t recognize him." John 1:4,9.

The Good Seed and the Weeds “The kingdom of heaven is like a man who sowed good seeds in his field. But while everyone was sleeping, his enemy came and sowed weeds among the wheat and went away. Matthew 13:24,25.

Saturday, August 11, 2012

La bataille des jeux olympiques -6

jeudi 9 août 2012
La bataille des jeux olympiques -6
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Chez les Coubertin, l'instruction qu'ont reçue ses parents est traditionnelle; celle-là même que l'église catholique conseille fortement aux familles bourgeoises, par le biais des Jésuites, voire des précepteurs particuliers, et des frères des écoles catholiques.

Au niveau social des Coubertin, aristocratie moyenne, on ne saurait d'ailleurs mieux confier l'éducation d'un garçon qu'à un grand ordre religieux (Jésuites, Oratoriens etc.). L'éducation que va recevoir Pierre de Coubertin sera surtout le fait des Jésuites du Collège Saint-Ignace de la rue de Madrid (Paris). La base de l'instruction sera celle, immuable, faite de latin, de grec, et d'études littéraires. Les sciences ne sont pas encore tenues pour élément de base de la culture. Thomas d'Aquin rendra célèbre l'adage selon lequel « la philosophie est la servante de la théologie » (Philosophia ancilla theologiae) dans la mesure où la philosophie, en réfléchissant sur les conditions d'un usage cohérent des concepts et du langage, permet à la théologie de rendre raison de manière fondée et rationnelle des vérités de foi qui sont, par définition, inaccessibles à la raison mais non contraires à celle-ci. Il y a donc collaboration hiérarchisée entre la servante et la maîtresse, toutes deux subordonnées à la science divine, mais chacune à son rang : la théologie comme science supérieure parce qu'elle tient directement ses principes de la Révélation et se sert des conclusions de toutes les autres sciences, tandis que la philosophie, dont les fins sont ordonnées à celle de la théologie, tient ses principes de la seule raison. Ainsi le catholicisme opéra le syncrétisme de la philosophie grecque et de la religion, cherchant partout les relais de sa politique idéologique et la trouvant notamment dans l’esprit du jeune baron De Coubertin.

Le rang, celui du 'Faubourg St-Germain', exige en outre qu'une éducation esthétique soit dispensée aux adolescents. C'est ainsi que Pierre de Coubertin sera un excellent pianiste, un dessinateur et aquarelliste doué, un très bon cavalier. En outre, par choix personnel, il se passionnera pour la gymnastique, la boxe, l'aviron et l'escrime à cheval (qu'il essaiera en vain d'imposer dans le programme des Jeux).

L'enseignement du Père Caron, maître de rhétorique du collège de la rue de Madrid, va être déterminant dans la formation du jeune Coubertin. D'une part, Pierre découvre la philosophie grecque, et tout spécialement, le stoïcisme (qui imprégnera tant les concepts du néo-olympisme). D'autre part, il s'enthousiasme pour l'histoire de l'Hellade. Il devient un philhellène convaincu et actif. Son goût pour l'histoire moderne va se révéler après son baccalauréat (1880), quand il sera, durant une année, auditeur libre à l'École des Sciences politiques. La culture : une longue durée historique Pour Coubertin (cf. "histoire Universelle" 1921), en-deçà de l'histoire événementielle, coule le flot jamais tari des cultures et des civilisations. Cette notion de la longue durée culturelle, qui perdure, quels que soient les aléas de l'histoire, est la clef qui donne accès à la compréhension politique de l'œuvre Coubertinienne.

Il aura la révélation de sa vocation au cours de ses voyages en Angleterre dans les années 1880. Il y découvre l’importance de la formation par le sport, et surtout qu’il y a « tout un plan de formation morale et sociale dissimulée sous le couvert des sports scolaires ». Coubertin va alors devenir un missionnaire du sport, avec deux objectifs centraux : introduire le sport à l’école, et restaurer les Jeux olympiques. Dans la réalisation de ce deux objectifs, il se heurte à des difficultés que nous avons peine à imaginer aujourd’hui, comme par exemple l’opposition d’une partie du corps médical. Mais Coubertin n’abandonne pas. Il multiplie les publications et crée plusieurs associations dont le but est d’encourager la pratique du sport. Il organise aussi de nombreuses manifestations destinées à faire connaître ses idées. Bref, il devient un formidable homme de communication. Afin de réintroduire les Jeux olympiques, il fit preuve d’audace et de ténacité : il engloutit d’ailleurs dans cette affaire la moitié de sa fortune et mourut ruiné en 1937.

À partir de 1875, des fouilles, menées par l’archéologue allemand Ernst Curtius, avaient eu lieu à Olympie. L’idée commence alors à germer : pourquoi ne pas recréer les jeux puisqu’on vient de mettre au jour le site historique ? Le 25 novembre 1892, Coubertin annonce le rétablissement des Jeux olympiques. Là encore, l’incompréhension est grande. Il se heurte notamment à ceux qui voudraient faire de ces rencontres sportives une exacte reconstitution des jeux antiques, ou à ceux qui voudraient que les Jeux soient des compétitions scolaires. Coubertin retient la date de 1896 pour les premiers Jeux. Il crée un Comité international olympique (CIO) de 14 membres qu’il présidera jusqu’en 1925. Dès 1894, il fixe le programme des Jeux : des courses (100 m, 800 m, etc.), de la gymnastique, de l’escrime, de la lutte, du tir mais aussi de l’aviron, de la natation, de la « vélocipédie » et même du tennis.

Pour Pierre de Coubertin, « les Jeux Olympiques sont une grande leçon de philosophie que l’humanité se donne à elle-même. Ils sont le reflet du bonheur, de la perfection et de l’amour ». Sa définition de l’Olympisme tient en quatre principes : être une religion, c’est-à-dire une adhésion à un idéal de vie supérieure, d’aspiration au perfectionnement ; représenter une élite d’origine totalement égalitaire en même temps qu’une "chevalerie" avec toutes ses qualités morales ; instaurer une trêve des armes "fête quadriennale du printemps humain" ; glorifier la beauté par la "participation aux jeux des Arts et de la pensée".

Le milieu social et surtout l’éducation, ont été les vecteurs favorisants "l’idéal olympique" du baron. Pourquoi le sport est-il si important pour Coubertin ? C’est là que les choses deviennent un peu délicates ... Pour lui, le sport est le moyen de former une élite au service de la nation. On trouve dans sa bouche des expressions qui n’ont rien à envier à celles qui seront utilisées plus tard par les nazis : « Le type (d’éducation) que j’esquisse en ce moment est un type d’élite. (...) Il y a deux races distinctes : celle des hommes au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée, et celle des maladifs à la mine résignée et humble, à l’air vaincu. Et c’est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n’est applicable qu’aux forts », dit-il dans une conférence de 1887. Cette conception de l’homme et du sport évoluera de l’individu à la nation, voire à la race avec l’apothéose des jeux de Berlin, qui mirent en pratique la vision sportive de Coubertin.

Ses idées réactionnaires, il s’oppose notamment à la participation des femmes aux compétitions, le mettent en minorité au sein du CIO dont il démissionne en 1925. Il meurt d’une crise cardiaque en 1937 à Genève. Enterré à Lausanne, son cœur est inhumé près des ruines d’Olympie.
Même s’il n’est pas l’auteur de ce qui deviendra son credo « l’important c’est de participer », phrase qui lui a été inspirée par un sermon de l’évêque de Pennsylvanie : « l’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat, l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu »

Vers un nouvel idéal olympique à l’image du CIO

Le rêve d’établir un règne de mille ans totalitaire et païen, établissant à sa tête un nouveau messie et le pape comme leader religieux, s’est écroulé avec la fin du nazisme. L’idéal olympien de Coubertin qui voulait contribuer à cela, va donc devoir être entièrement revu et corrigé pour s’adapter à la nouvelle donne mondiale. Il va falloir trouver au diable un nouveau champion olympique, qui servira de nouveau prophète et définira un nouvel axe de développement pour les jeux.

L’idéal de race ayant été balayé, de nouvelles valeurs ‘éducatives’ liées à l’idéal sportif olympien vont devoir être trouvées. Après Coubertin éduqué à la mode jésuite, viendra le temps de Samaranch et de l’Opus Dei dont il fait partie. Juan Antonio Samaranch a été président du CIO (comité international olympique) pendant vingt-et-un ans. Il avait quitté ce poste en juillet 2001. Seul le baron Pierre de Coubertin, "père" des Jeux olympiques de l'ère moderne, était resté en fonction plus longtemps que lui (1896-1925). En 1991, il avait reçu du roi d'Espagne Juan Carlos le titre de marquis pour son implication dans le mouvement olympique et l'attribution des JO 1992 à Barcelone. Samaranch, fils d’un riche entrepreneur du textile fut tour à tour adjoint au maire de Barcelone, chef des sports de la délégation provinciale de la Phalange et des Jeunesses phalangistes, responsable de la Délégation nationale aux sports et président de la province de Catalogne sous le régime de Franco avant de présider le CIO de 1980 à 2001.


Il fut un franquiste zélé et il existe nombre de preuves de ses sympathies fascistes. Ainsi en 1956, écrivait-il par exemple une lettre au ministre franquiste Antonio Elola paraphée : « Toujours à tes ordres, je te salue le bras tendu. ». En 1967, il fut nommé ministre des Sports par Franco lui-même. Au lendemain de la mort du Caudillo, en novembre 1975, celui qui était alors président de la province de Catalogne eut ces paroles : « Tout est fini et tout continue, car l’exemple de Franco accompagnera toujours notre effort ».

Samaranch en uniforme fascisteà genoux, devant le dictateur, le général Franco en 1967. Ils ont prétendu avoir Dieu de leur côté.
Il a négocié avec le premier ministre Adolfo Suarez un poste d'ambassadeur à Moscou où les prochains Jeux olympiques s'y disputent et où il peut alors briguer la présidence du CIO grâce aux relations qu'il tisse avec les dirigeants du bloc de l'Est et le réseau de son ami et bras droit Horst Dassler, patron d'Adidas. Juan Antonio Samaranch est utilisé à cette époque par le KGB, non pas en tant qu'espion mais comme agent d'influence ou à l'occasion un instrument actif au service des soviétiques, le KGB ayant comme moyen de pression le fait qu'il ait voulu envoyer illégalement en Espagne par la valise diplomatique des icônes russes. Ainsi, il sauve les Jeux olympiques de Moscou malgré le boycott occidental ; il s'abstient de lutter contre le dopage institutionnalisé du bloc de l'Est ; il couvre des dirigeants sportifs, issus de l'ancien bloc de l'Est, liés à un scandale de corruption aux JO de Salt Lake City, il fait jouer ses réseaux pour obtenir que la ville russe de Sotchi accueille les Jeux olympiques d'hiver de 2014. L’esprit olympique dans toute sa splandeur…

Samaranch n’a pas seulement le goût pour les fastes fascistes, il en a pour le faste tout simplement. Président du CIO, il demandait qu’on l’appelle « votre excellence » et exigeait une limousine avec chauffeur ainsi qu’une suite présidentielle lors de ses déplacements. Afin de remplir les caisses du CIO et d’augmenter d’autant le train de vie de ses membres, il décréta que le sport ne pouvait plus vivre sans sa commercialisation et mit ses idées en application avec force bousculant les derniers oripeaux symboliques dont les JO prétendaient encore se draper. On lui doit les JO d’Atlanta en 1996 dénommé Jeux Coca Cola à cause du parrainage exclusif qu’il octroya à cette compagnie. Ce membre éminent de l’Opus Dei fut également impliqué dans nombre des affaires de corruption qui éclaboussèrent le CIO.

Le CIO s’est structuré sous sa houlette comme une véritable multinationale, avec ses banquiers, ses juristes et ses experts en marketing. Divisé en 15 départements, il emploie plusieurs centaines de personnes. Depuis Los Angeles, on sait en effet que l’organisation de JO peut devenir très rentable et non plus coûter de l’argent à la ville organisatrice. Le CIO a su parfaitement profiler ses intérêts dans ce contexte. Il est propriétaire de la marque « Jeux Olympiques » et de tous les symboles qui s’y attachent (drapeau, devise, hymne,…). Il perçoit le tiers des colossaux droits de télévision. Il faut savoir que rien que pour les droits de retransmission aux États-Unis de ces JO de Pékin 2008, NBC a déboursé 894 millions de dollars et ceux des jeux d’hiver de 2010 à Vancouver et d’été de 2012 à Londres et lui couteront un chèque de 2,201 milliards de dollars (1,880 millions d’euros), soit une progression de 32,6% par rapport au dernier contrat.

On estime la totalité des droits de retransmission pour les Jeux de Pékin et les Jeux d’hiver de Turin en 2006 à 2,5 milliards de dollars (dont 1,74 milliards de dollars pour Pékin). Pour ceux de 2010 et 2012, le CIO compte gagner plus de 3 milliards de dollars. On le constate, la devise olympique Citius-Altius-Fortius(plus vite, plus haut, plus fort) s’applique bien à ses droits. Le CIO touche par ailleurs 3 % de chaque contrat commercial lié aux JO et 10 % des bénéfices constatés à l’issue des Jeux. En 2008, le sponsoring a rapporté 866 millions de dollars au CIO. Pour Pékin, le budget avoué est de 42 milliards de dollars et l’on ne s’étonne donc pas que contrairement aux timides déclarations, la course au gigantisme ne s’arrête pas puisque le premier bénéficiaire en est le CIO lui-même. L’essentiel des biens du CIO sont répartis dans deux fondations de droit suisse qu’il contrôle.

Les JO sont l’expression la plus parfaite de l’instrumentalisation du sport à des fins réactionnaires et de colonisation idéologique. Ainsi que le note Jean-Marie Brohm, dans son apparition et tout au long de son processus d’institutionnalisation, le sport - improprement qualifié de « moderne » par ceux qui voudraient faire croire à une continuité, à une unité avec des sports dits antiques, médiévaux, traditionnels ou encore exotiques - est « consubstantiellement intégré au mode de production capitaliste et à l’appareil d’État bourgeois ». Le sport de compétition est en effet porteur de toutes les « valeurs » capitalistes qu’il contribue à plébisciter en les présentant comme « naturelles » : lutte de tous contre tous, sélection des « meilleurs » et éviction des « moins bons », transformation du corps en une force essentiellement productive, recherche du rendement maximum et de son exploitation optimale (la performance). Les principes constituants du sport comme sa terminologie (compétition, rendement, performance, record) reflètent d’ailleurs les catégories dominantes du capitalisme industriel.

Dans le même temps, le sport sert à l’occultation des conflits politiques et sociaux, au contrôle social des populations et à la justification des inégalités sociales en diffusant l’idée qu’efforts et sacrifices permettent de facto d’accéder à l’élite. Poison parmi les poisons, il sert également à l’édification d’une identité nationale basée sur l’affrontement, l’opposition à l’autre. Pour le sociologue Jacques Ellul, ce n’est dès lors pas non plus un hasard si le sport a toujours été l’enfant chéri des gouvernements dictatoriaux, fascistes et nazis, mais aussi du socialisme (dit) réalisé, « au point de devenir un élément constitutif indispensable de ces régimes ». On comprend aisément que le capitalisme totalitaire des chinois ait absolument voulu recevoir les jeux à Pékin.

Tout ceci trouve sa traduction limpide lorsque l’on regarde crument la liste de celles et ceux qui aujourd’hui encore organisent - contrôlent – les JO (et partant instrumentalisent le sport « moderne » tout entier). On y retrouve un mélange fait d’aristocratie, d’élite politique droitière (parfois extrême) et de représentants de la sphère économique (médias, construction, finance, armement,…).

La mutation du CIO et de l’esprit des jeux peut être mise en parallèle avec l’œuvre de Samaranch et de l’Espagne en ce temps-là. Pour sortir de la crise économique apparue en 1956, Franco s’entoure progressivement de ministres appartenant à l’Opus. Lorsqu’il songe à rétablir la monarchie, en la personne de Don Juan de Bourbon, pour lui succéder, l’Opus Dei mise sur son fils, Juan Carlos, qui est entre les mains d’un précepteur de l’Œuvre, Anael Lopez Amo. En 1969, Franco proclame Juan Carlos héritier de la Couronne. Quelques mois plus tard, le triomphe de l’Opus est complet : sur 19 ministres du neuvième gouvernement du général Franco, 12 sont membres de l’Opus Dei. Le tournant politique de l’Œuvre est engagé. Cette conquête du pouvoir se poursuivra avec la nomination de Jean Paul II et la chute du communisme. Mais c’est une autre histoire…

L’idéal des jeux, entraîne conjointement celui des intérêts financiers qui l’accompagne. L’argent qui a gangréné le monde politique a également totalement pollué celui du sport. C’est le principe même des valeurs humaines les plus nobles qui est totalement corrompu par la vénalité. Le catholicisme qui a depuis toujours été corrompu par son goût pour le faste et la gloire, a su entraîner le monde dans sa débauche, en corrompant toutes les instances qu’elle contrôle, celle du CIO ne faisant plus exception désormais.

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